lundi 19 août 2013

Le tourisme, oui, mais quel tourisme ?


Billet publié dans le n° d'août 2013 du magazine Gavroche

 
 


Alors que le libre-échange des biens et des personnes s’est imposé comme le catéchisme missionnaire de ce nouveau credo qu’est aujourd’hui l’universalisme marchand, il apparaît logique que le tourisme, dans sa perception purement comptable, en profite. Ainsi croît-il rapidement dans la plupart des pays rentrés dans la mondialisation.
 
Avec plus de 80 millions de visiteurs étrangers par an, la France s’enorgueillit d’une première place sur le podium. Mais avec 28 millions de touristes espérés pour cette année, la Thaïlande, toute proportion gardée, n’est pas en reste. Doit-on se réjouir pour autant de l’incontestable manne financière que cette transhumance sans frontières procure à nos deux contrées, d’origine et de cœur ?
 
 

dimanche 18 août 2013

Jacques Vergès et le métissage.


Rendons hommage à l’acuité de cette personnalité hors du commun qui nous a quittés.
 
« … je suis très respectueux des cultures et des nations. Je considère que la culture est quelque chose de très profond, les nations également. Je pense que les frontières ne sont pas seulement des frontières matérielles. Ce sont des frontières spirituelles et des frontières historiques, avec tout ce que l’histoire a de poids. Je pense que l’humanité est riche de toutes ces différences-là. Respectueux de ces différences, je considère aussi qu’il peut y avoir des influences réciproques, mais que ces influences ne sont jamais l’objet d'une décision bureaucratique, ni d’un défilé d’État organisé par Jean-Paul Goude. Ces influences se font à travers l’histoire, à travers les événements et il n’y a pas de greffes tout à fait gratuites. On ne peut pas mélanger les cultures comme on mélange des liquides. C’est un signe d’irrespect envers ces cultures. Elles peuvent s’influencer mais par leur propre mouvement, par le lent mouvement de l’histoire, non par les décisions d’une bande de Pieds-Nickelés comme ceux qui gouvernent la France aujourd’hui. Je suis un métis, cela m’a posé des problèmes, mais je sais aussi que toute société humaine est endogamique. Toute société tend à se défendre, à éviter le mélange. Je suis très heureux que mon père et ma mère aient passés outre cette attitude. Donc je ne suis pas contre le métissage. Je suis contre le métissage sur ordre. Je n'aime pas être commandé. »
 
On ne saurait mieux dire.
 
Le salaud lumineux. Michel Lafon. Paris, 1996.
 
Merci à Au milieu des ruines pour l’avoir rappelé.

dimanche 11 août 2013

Edgar Quinet et l’exil

« … le véritable exil n’est pas d’être arraché de son pays ; c'est d’y vivre et de n’y plus rien trouver de ce qui le faisait aimer. »



Edgar Quinet.


Fondation de la République des Provinces-Unies : Marnix de Sainte-Aldegonde.
 
Delahays, Paris, 1854.