Les « affaires » qui émaillent régulièrement notre
vie politique nationale ne sont pas l’apanage de la mère patrie, loin s’en
faut. Mais celle dite « Cahuzac » s’élève à des sommets qu’aucun
alpiniste chevronné de la prévarication n’avait encore atteints. Le sentiment
de dégoût – ou de franche rigolade, selon l’humeur qui anime le spectateur
impuissant de cette triste pantalonnade – s’est répandu de par le monde et son
onde de choc n’a pas fini d’ébranler en retour les fondements d’une république
désormais plus bananière qu’irréprochable.