Publié le 29 décembre 2013 sur le site Boulevard Voltaire
Il est un sujet d’étonnement embarrassé pour nos médias
formatés qui pourrait bien faire demain les unes indignées de nos habituels bobardiers,
tout chagrins de ne plus se rendre qu’en catimini sur leurs plages préférées.
S’il était de bon ton jusqu’ici de se gausser des « propositions fantaisistes »
de Suthep Thaugsuban, ce tribun thaïlandais qui entend substituer un « Conseil du Peuple » non élu
au gouvernement de Yingluck Shinawatra dûment issu des urnes, l’inquiétude de
nos directeurs de conscience est dorénavant palpable au vu d’une rébellion
croissante que la proposition d’un scrutin anticipé n’apaise en rien. La
puissante armée thaïe vient ainsi d’annoncer que « la porte [n’était] ni
ouverte ni fermée » à l’option d’un coup d’état militaire. Les jours
du pouvoir « légal » thaïlandais
apparaissent donc comptés et, avec eux, ceux des élections si chères à nos « démocrates » qui voient
ainsi s’accumuler de fâcheux nuages bruns sur leurs vacances ensoleillées.